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Pesto d’ortie maison : recette facile, bienfaits et astuces de conservation

Salut la Green Family !

Aujourd’hui, je t’embarque pour une aventure aussi gourmande que sauvage… et un brin piquante ! Direction la nature avec une plante que l’on évite souvent au détour des chemins : l’ortie. Pourtant, derrière ses petits dards redoutés, l’ortie cache un trésor de vertus nutritionnelles, médicinales et symboliques.

Utilisée depuis l’Antiquité pour ses propriétés thérapeutiques, célébrée pour sa force dans les traditions populaires, l’ortie mérite aujourd’hui de faire son grand retour dans nos cuisines. Riche en minéraux, en vitamines et en protéines végétales, elle s’invite avec brio dans des recettes simples, locales et économiques.

Dans cet article, je vais te dévoiler l’histoire fascinante de l’ortie, te guider pour récolter cette plante sauvage en toute sécurité, et surtout partager ma recette coup de cœur : le pesto d’ortie maison, à tester d’urgence !

Prêt(e) à redécouvrir cette plante rebelle sous un nouveau jour et à twister ton assiette avec un zeste de nature ? Suis-moi, je te montre tout.

L’ortie, entre piquant et protection : une plante pleine de symboles à travers l’histoire

L’ortie, cette plante piquante que l’on évite en balade, cache bien son jeu.
Si aujourd’hui on l’invite volontiers dans notre cuisine pour ses bienfaits, il faut savoir que depuis des siècles, elle occupe une place importante dans l’histoire et les traditions populaires.
Découvrons ensemble comment l’ortie a traversé le temps, entre remède, symbole de force et plante protectrice.

L’ortie dans l’Antiquité : un remède tonique… un peu musclé !

Loin d’être vue uniquement comme une mauvaise herbe, l’ortie était déjà appréciée pour ses propriétés médicinales par les Grecs et les Romains.

Son utilisation la plus étonnante ? La fameuse urtication. Cette pratique consistait à se fouetter la peau avec des tiges fraîches d’ortie pour activer la circulation sanguine. Revigorant, paraît-il !

Elle était aussi réputée pour soulager les douleurs articulaires et musculaires, un usage confirmé plus tard par la médecine traditionnelle européenne.

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Au Moyen-Âge : plante protectrice et alimentaire pour les plus modestes

Durant l’époque médiévale, l’ortie avait une double casquette :

  • Chasser les esprits et énergies négatives : on suspendait des bouquets d’orties aux portes ou on en brûlait pour éloigner les démons et purifier les habitations.
  • Nourrir les plus pauvres : riche et abondante, l’ortie était une précieuse alliée pour remplir les marmites des foyers modestes. Soupes, purées, infusions… rien n’était gaspillé.

C’est une plante qui représentait à la fois la protection, la survie et la sagesse populaire.

L’ortie dans la mythologie et le folklore nordique

Chez les peuples du Nord, l’ortie était sacrée.
Elle était associée à Thor, le dieu du tonnerre. Lors des orages, on jetait des orties dans le feu pour calmer le ciel et protéger la maison des éclairs.

Cette symbolique de plante bouclier perdure encore aujourd’hui, l’ortie étant souvent vue comme une plante qui « défend » l’organisme grâce à ses nombreuses vertus santé.

Le langage des plantes : l’ortie, symbole de résilience

Derrière son apparence un peu agressive se cache une vraie leçon de vie.
L’ortie est une plante de la résilience. Elle pousse dans des sols pauvres, supporte la sécheresse, le piétinement… et continue pourtant de s’épanouir, riche en nutriments et en vitalité.

Dans le langage des fleurs, l’ortie est donc associée à :

  • La force intérieure
  • La capacité à surmonter l’adversité
  • La discrétion et l’humilité malgré sa puissance

En consommant l’ortie, on se connecte à cette énergie de renouveau et de robustesse que la nature nous offre si généreusement.

L’ortie, une plante toujours aussi précieuse aujourd’hui

Aujourd’hui, intégrer l’ortie dans notre alimentation, c’est honorer ces traditions tout en profitant de ses qualités nutritionnelles exceptionnelles.

Riche en fer, en protéines, en calcium et en antioxydants, elle continue d’être une plante alliée pour :

  • Renforcer le système immunitaire
  • Équilibrer l’organisme naturellement
  • Apporter une touche sauvage et locale à nos assiettes

Que ce soit sous forme de pesto, en soupe ou en infusion, l’ortie continue d’incarner cette plante rebelle et nourricière, enracinée dans l’histoire des peuples et des saisons.

💡 Bon à savoir : Une étude publiée dans Molecules en 2022 a confirmé la richesse exceptionnelle de l’ortie en nutriments et antioxydants, ce qui en fait une des plantes comestibles les plus complètes pour soutenir l’organisme (Urtica dioica L.—A Source of Bioactive Phytochemicals, Nutrients, and Functional Food Components).

Pourquoi l’ortie mérite une place dans ta cuisine

L’ortie… cette plante que l’on s’empresse souvent d’éviter en balade pour ne pas se faire piquer. Et pourtant ! Derrière son aspect un peu farouche se cache une vraie pépite nutritionnelle.
Si tu cherches à donner un coup de boost à ton assiette tout en restant local et économique, c’est LA plante qu’il te faut.

Découvrons pourquoi l’ortie devrait (vraiment) entrer dans ta cuisine.

Un concentré de minéraux pour reminéraliser l’organisme

Quand on parle de plantes riches en minéraux, l’ortie arrive en haut du podium.
Elle regorge de fer, calcium, magnésium et potassium, des nutriments essentiels au bon fonctionnement de notre corps.

  • Le fer est précieux pour éviter les coups de fatigue et soutenir la formation des globules rouges.
  • Le calcium, lui, prend soin de nos os et de nos dents.
  • Le magnésium est l’allié anti-stress par excellence.
  • Et le potassium aide à réguler la pression artérielle.

Autrement dit, consommer de l’ortie, c’est un peu comme faire une cure de reminéralisation… mais directement dans l’assiette, sans passer par la case complément alimentaire.

Un cocktail de vitamines pour renforcer ton immunité naturellement

L’ortie ne s’arrête pas là. Elle est aussi ultra généreuse en vitamines.
Dans ses petites feuilles vertes, on retrouve notamment :

  • La vitamine A, indispensable pour la santé des yeux et de la peau.
  • La vitamine C, parfaite pour booster le système immunitaire et lutter contre les infections.
  • La vitamine K, essentielle pour la coagulation sanguine et la santé des os.
  • Des vitamines du groupe B, qui soutiennent le métabolisme énergétique et le bon fonctionnement du système nerveux.

En gros, l’ortie, c’est un peu ta multivitamine naturelle made in nature, à portée de main.

Une source de protéines végétales souvent insoupçonnée

Ce que peu de gens savent, c’est que l’ortie contient aussi des protéines de qualité.
Elle apporte en effet les huit acides aminés essentiels, ces fameux nutriments que notre corps ne sait pas fabriquer et qu’on doit trouver dans notre alimentation.

Pour les végétariens, végétaliens ou tout simplement ceux qui cherchent à diversifier leurs sources de protéines, c’est un vrai plus !
Intégrer l’ortie à ton alimentation (dans un pesto par exemple) permet donc d’apporter un peu plus que du goût : ça nourrit vraiment en profondeur.

Et ce n’est pas fini. L’ortie est également reconnue pour ses propriétés :

  • Anti-inflammatoires, pour apaiser les douleurs articulaires ou les inflammations chroniques.
  • Diurétiques, pour aider le corps à éliminer les toxines.
  • Dépuratives et revitalisantes, parfaites lors des changements de saison.

En résumé ? L’ortie, c’est bien plus qu’une « mauvaise herbe ».
C’est une alliée santé locale, économique et puissante, qui mérite largement de faire partie de nos recettes du quotidien.

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La cueillette sauvage de l’ortie : mode d’emploi pour une récolte responsable

Cueillir ses propres orties, c’est un peu comme partir à l’aventure… mais une aventure qui pique un peu si on n’est pas préparé !
Avant de te lancer panier sous le bras, mieux vaut connaître les bonnes pratiques pour cueillir en respectant la nature et ta sécurité.

Voici tout ce que tu dois savoir pour une cueillette éthique et efficace.

Quand cueillir l’ortie ? La bonne période pour une plante tendre et savoureuse

L’ortie se récolte principalement au printemps, lorsque les jeunes pousses font leur apparition. C’est à ce moment-là qu’elle est la plus tendre et la plus douce en goût.

Les jeunes feuilles (les 4 premières feuilles au sommet des tiges) sont idéales pour les préparations culinaires comme le pesto.
Plus la saison avance, plus les feuilles deviennent coriaces et chargées en silice, ce qui les rend moins agréables à manger.

Bon à savoir : Si tu veux prolonger ta saison de récolte, il suffit de couper les orties avant qu’elles montent en graines → elles referont de jeunes pousses quelques semaines plus tard.

Où cueillir l’ortie ? Privilégier des lieux sains et préservés

On ne cueille pas l’ortie n’importe où.
Cette plante a la particularité d’être bioindicatrice, ce qui veut dire qu’elle pousse souvent dans des zones riches en azote… mais aussi parfois polluées.

Pour ta santé, il est donc recommandé de :

  • Éviter les bords de routes (pollution des voitures).
  • Fuir les champs traités chimiquement.
  • Ne pas cueillir près des zones industrielles ou de décharges.
  • Privilégier les clairières, lisières de forêt, haies, jardins en friche ou encore les bords de chemins éloignés de toute source de pollution.

Astuce de cueilleur : Plus le lieu est sauvage et peu fréquenté par les humains et les animaux domestiques, meilleure sera la qualité de ton ortie.

Comment cueillir l’ortie sans danger et sans abîmer la plante ?

Là, pas de mystère : l’ortie, ça pique !
Alors pour éviter de transformer ta cueillette en épreuve de courage, équipe-toi de :

  • Gants épais pour protéger tes mains.
  • Ciseaux ou sécateurs pour couper proprement.
  • Sac en toile ou panier pour laisser respirer les plantes fraîchement cueillies.

Quelle partie prélever ?

  • Les jeunes pousses uniquement ! → Prends les 4 premières feuilles sur le haut de la tige. Elles sont tendres, riches en nutriments et sans risque d’être trop chargées en silice.
  • Ne déracine jamais la plante → Pour préserver l’écosystème et assurer la repousse.

Le bon geste : Coupe délicatement sans tirer, et veille à ne jamais prélever plus de 10 à 20 % des orties d’un même endroit pour laisser la nature se régénérer.

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Se former pour aller plus loin : ma recommandation coup de cœur

La cueillette sauvage, c’est génial… mais ça ne s’improvise pas !
Si toi aussi tu veux te perfectionner pour cueillir en toute sécurité, je te recommande chaudement la Formation du Cueilleur proposée par Le Chemin de la Nature.

Cette formation en ligne est :

  • Ludique et accessible, même pour les débutants.
  • Ultra complète, avec des fiches, des vidéos, et des mises en pratique.
  • Axée sur la cueillette responsable, avec un respect total des plantes et des écosystèmes.

Grâce à elle, j’ai appris à reconnaître plein d’autres plantes comestibles et médicinales, et à faire mes cueillettes en toute conscience.
Si ça t’intéresse aussi → renseigne-toi, c’est une belle porte d’entrée vers plus d’autonomie et de lien avec la nature !

Bon maintenant, avec toutes les infos que je t’ai données, l’ortie n’a plus de secret pour toi, n’est-ce pas ? Alors passons en cuisine !

Recette du pesto d’ortie

Ce pesto se déguste directement ou peut se conserver quelques jours au frigo. Parfait sur des pâtes, en tartinade, en accompagnement de légumes rôtis ou pour twister une soupe.
Temps de préparation 20 minutes

Equipment

  • 1 grand saladier pour laver les orties
  • 1 casserole pour blanchir (facultatif mais recommandé)
  • 1 écumoire
  • 1 mixeur ou un blender puissant
  • 1 cuillère en bois ou une spatule
  • 1 bocal hermétique pour la conservation

Ingredients
  

  • 100 g de jeunes feuilles d’ortie fraîches (les 4 premières feuilles des tiges)
  • 50 g de fruits secs au choix : pignons de pin, amandes, noix, graines de tournesol (option locale et économique)
  • 1 à 2 gousses d’ail
  • 4 c. à soupe d’huile d’olive
  • 1 c. à soupe de jus de citron
  • Sel et poivre selon ton goût

Instructions
 

1. Laver les orties

  • Avec des gants (indispensable !), rince bien les feuilles d’ortie à l’eau vinaigrée pour éliminer les petites bêtes et les impuretés. Égoutte soigneusement.

2. Blanchir (optionnel mais conseillé)

  • Porte une grande casserole d’eau à ébullition. Plonge les orties pendant 1 à 2 minutes. Cette étape adoucit leur goût et neutralise les poils urticants. Sors-les avec une écumoire et plonge-les immédiatement dans un grand bol d’eau glacée pour fixer la couleur verte. Égoutte et presse-les légèrement pour enlever l’eau.

3. Mixer tous les ingrédients

  • Dans le bol de ton mixeur, dépose les orties, les fruits secs, l’ail, le jus de citron, le sel et le poivre.Commence à mixer tout en versant l’huile d’olive en filet pour obtenir une texture onctueuse mais pas trop liquide.

4. Ajuster la texture et l’assaisonnement

  • Si le mélange est trop épais, ajoute un peu plus d’huile ou un filet d’eau.Goûte et rectifie l’assaisonnement si besoin.

5. Verser et conserver

  • Transfère le pesto dans un pot hermétique. Couvre la surface d’un voile d’huile d’olive pour éviter l’oxydation.

Notes

pesto ortie

Utilisations du pesto d’ortie

Ce pesto est polyvalent :

  • En sauce pour les pâtes ou les gnocchis.
  • Tartiné sur du pain grillé ou des crackers.
  • Comme base pour des pizzas ou des quiches.
  • Mélangé à des légumes rôtis ou des salades.
  • Incorporé dans des omelettes ou des gratins.

Variantes du pesto d’ortie

  • Végétalien : remplace les pignons de pin par des graines de tournesol ou des noix, et omets le fromage.
  • Sans ail : pour une version plus douce, supprime l’ail ou remplace-le par de l’ail des ours.
  • Aromatisé : ajoute des herbes fraîches comme le basilic, la menthe ou le persil pour varier les saveurs.

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Conservation du pesto d’ortie

  • Réfrigération : conserve le pesto dans un bocal hermétique au réfrigérateur pendant une semaine. Pour éviter l’oxydation, recouvre la surface d’une fine couche d’huile d’olive.
  • Congélation : pour une conservation plus longue, congèle le pesto dans des bacs à glaçons. Une fois congelés, transfère les cubes dans un sac de congélation.

Le petit plus : l’ortie fermentée

Une méthode peu connue consiste à fermenter les feuilles d’ortie avant de les transformer en pesto. La fermentation lactique adoucit le goût de l’ortie et augmente sa digestibilité. Pour cela, place les feuilles d’ortie dans une saumure (eau salée à 2 %) pendant quelques jours à température ambiante, puis égoutte et utilise-les comme base pour ton pesto.

Ma sélection de livres sur l’ortie & cuisine sauvage

Si la lecture de cet article t’a donné envie de te lancer dans la cueillette sauvage, je te recommande de lire ces livres :

Cuisine sauvage au fil des saisons – 112 recettes familiales et gourmandes avec les plantes qui nous entourent, de Lucie Saint-Voirin

Je cuisine les plantes sauvages, de Amandine Geers

Alors, prêt(e) à te lancer dans cette aventure culinaire et sauvage ? N’hésite pas à partager tes expériences et variantes en commentaire !

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